L’ancrage : rester humain quand l’esprit s’ouvre

Quand on avance sur un chemin intérieur, on découvre des perceptions, des intuitions, des espaces subtils.

Nos sens changent, nos ressentis s'affinent, la conscience s’élargit. On "s'envole" je dirais.

Et paradoxalement, c’est souvent à ce moment-là qu’on risque de perdre notre lien avec la terre.

Les personnes très sensibles, très spirituelles, très connectées,

celles qui perçoivent l’invisible, le subtil, les émotions, les énergies

peuvent avoir du mal à rester “ici bas”.

À rester dans le corps.

Dans le concret.

Dans le quotidien.

Dans la matière.

Non pas parce qu’elles fuient la vie mais parce qu’elles ressentent plus "là-haut" que ce que le monde physique semble offrir.

Alors on flotte.

On se disperse.

Être dans les hauteurs n’est pas un problème.

S’y perdre, si.

L’ancrage n’est pas l’opposé de la spiritualité : c’est son socle.

L’ancrage, ce n’est pas s’enfermer dans la matière.

Ce n’est pas se couper du subtil.

Ce n’est pas renoncer à la sensibilité ou à l’intuition.

C’est simplement garder les pieds dans la terre pendant que la tête touche le ciel.

C’est être capable de sentir l’invisible tout en gérant sa vie, son corps, ses relations, ses responsabilités.

Les arbres les plus sains, forts, résistants ne sont pas ceux dont les branches montent le plus haut mais ceux dont les racines sont profondes, ancrées.

Pourquoi c’est difficile pour certains ?

Quand le monde matériel semble lourd, bruyant, agressif, inadapté à nous, on cherche refuge ailleurs.

Quand on ressent tout trop fort (hypersensible peut être), on veut flotter au-dessus.

Quand l’invisible devient plus doux que le visible, on veut y rester.

Mais nous ne sommes pas ici par erreur.

Nous ne sommes pas venus flotter.

Nous sommes venus incarner.

La spiritualité sans incarnation n’est pas complète.

Ce n’est pas de l’évolution — c’est de l’évasion.

L’ancrage, c’est être pleinement vivant. C’est sentir son corps.

Habiter ses jambes, son ventre, son souffle.

Marcher, toucher, respirer, construire, créer, aimer.

Ce n’est pas quitter le ciel.

C’est l’inviter à descendre dans le corps, vivre l'expérience et la partager avec les autres.

C’est choisir d'être ici, pas à côté de sa vie.

Ce n’est pas un renoncement.

C’est un engagement.

Comment faire pour s'ancrer alors quand on nous dit que nous sommes trop "là-haut" ?

Outre la reconnexion à la nature, aux arbres, les promenades, il y a la méditation guidée.

Une méditation guidée, ce n’est pas “apprendre à ne plus penser”.

C’est apprendre à revenir à soi.

La voix du guide sert de fil.

Elle ramène l’esprit dans le corps.

Elle canalise l’énergie qui part dans tous les sens.

Elle ancre doucement, sans forcer.

Une méditation guidée peut aider à :

* se recentrer

* calmer le mental

* revenir dans le corps

* respirer

* ressentir sans se noyer

* descendre, au lieu de monter encore plus haut

Ce n’est pas un contrôle.

C’est une orientation douce.

Le choix du guide est important. Vous avez plusieurs propositions sur des plateformes vidéos ou podcasts. Choisissez LA voix et le style qui vous parlera le plus. Et laissez-vous guider...

Et vous ?

Vous arrive-t-il de vous sentir “hors du corps” quand votre monde intérieur s’ouvre ?

Cherchez-vous encore l’équilibre entre être Connecté et être Incarné ?

Où en êtes-vous dans cet apprentissage d’habiter pleinement votre corps, votre vie, votre place ici ?

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